Repérer les représentations de la personne
En donnant des informations justes là où existent des représentations fausses. Il faut aborder franchement, avec le fumeur, les différents problèmes qu’il appréhende et évoquer les solutions et les résultats attendus.
S’assurer de la motivation à l’arrêt
Si le patient exprime davantage les difficultés et les freins à arrêter de fumer au regard des avantages à la poursuite de fumer, alors un temps est nécessaire pour reprendre avec lui ses ambivalences et favoriser l’émergence d’une balance décisionnelle en faveur de l’arrêt. L’évaluation de sa motivation peut être complétée à l’aide de l’échelle du Q-MAT ou de l’échelle visuelle.
Evaluer la dépendance physique
Le médecin peut utiliser pour cela test de Fagerström ou de sa version courte. Plus que le retour du score, se sont les questions du test qui sont importantes pour aider le fumeur à prendre conscience de sa dépendance physique. C’est l’occasion de mettre en valeur l’aide efficace apportée par les traitements pharmacologiques.
Evaluer l’importance de l’intoxication
Mesurer le CO permettra, lors du suivi, de suivre sa diminution et de la valoriser. Toutefois, ceci n’est nullement indispensable pour un sevrage réussi et reste, le plus souvent, un outil sophistiqué à la disposition des tabacologues.
Repérer les troubles anxio dépressif
Le pourcentage de trouble dépressifs majeurs est deux fois plus élevé chez les fumeurs par rapport aux non fumeurs. L’arrêt du tabac peut induire une recrudescence des troubles dépressifs latents chez les fumeurs et masqué par l’effet antidépresseur contenu dans la fumée du tabac agissant en inhibant les monoamines oxydases. Le risque est maximal durant les 6 premiers mois suivants l’arrêt.
Pour repérer les troubles, le médecin peut éventuellement utiliser le test HAD.
Dans tous les cas, selon les recommandations de l’AFSSAPS, il faudra prendre en charge les troubles anxiodépressifs avant de débuter un sevrage tabagique. Un ATCD de dépression majeure conduit à un suivi plus intense en raison du risque de rechute 2 fois plus important.