Alcool, cannabis, produits psychotropes

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ALCOOL

Définition
L’alcool est obtenu par fermentation de végétaux riches en sucre ou par distillation et entre dans la composition des boissons alcooliques : vin, cidre, bière, rhum et alcools distillés, vodka et whisky.

Effets et risques
L’alcool n’est pas digéré : il passe directement du tube digestif aux vaisseaux sanguins. En quelques minutes, le sang le transporte dans toutes les parties de l’organisme.

A court terme et lorsqu’il est consommé à des doses importantes, l’alcool provoque un état d’ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements… Boire une grande quantité d’alcool en peu de temps provoque une montée importante du taux d’alcoolémie, qui baisse ensuite en fonction de la quantité bue : seul le temps permet de le faire baisser. Il faut une heure en moyenne par verre absorbé. Si on boit sans manger, l’alcool passe plus rapidement dans le sang et ses effets sont plus importants.

La consommation régulière d’alcool augmente le risque de cancers (notamment de la bouche, de la gorge, de l’oesophage, entre autres). La consommation régulière quand elle est excessive (ou au-delà des seuils de 2 à 3 verres par jour), augmente le risque de nombreuses autres pathologies : maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).

Face à la consommation d’alcool, chacun réagit différemment selon sa corpulence, son état de santé physique et psychique, que l’on soit un homme ou une femme, et selon le moment de la consommation. Le seuil de tolérance dépend donc de la personne et du contexte. La production, la vente et l’usage des boissons alcooliques sont réglementés.

On parle de dépendance lorsque la personne est devenue incapable de réduire ou d’arrêter sa consommation, malgré la persistance des dommages. De nombreux symptômes apparaissent lors de la consommation ou de l’arrêt : tremblements, crampes, anorexie, troubles du comportement. Cette dépendance s’accompagne de difficultés majeures d’ordre relationnel, social, professionnel, sanitaire, judiciaire.

1,3 millions C’est le nombre de séjours hospitaliers, évalué en 2003, liés à des pathologies provoquées par la consommation excessive d’alcool (cancers, cirrhoses, accidents vasculaires cérébraux, traumatismes consécutifs aux accidents de la circulation ou aux accidents domestiques des personnes en état d’alcoolisation, etc.)

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CANNABIS

Définition
Le cannabis est le produit illicite le plus largement consommé en France, surtout par les jeunes. Les dangers d’une consommation régulière sont nombreux.

Le cannabis ou chanvre indien est une plante. Le principe actif du cannabis responsable des effets psychoactifs est le THC (tétrahydrocannabinol), inscrit sur la liste des stupéfiants. Sa concentration est très variable selon les préparations et la provenance du produit.

L’herbe (marijuana, ganja, beuh, etc.).
Ce sont les feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées et éventuellement écrasées. Elles se fument généralement mélangées à du tabac, roulées en cigarette souvent de forme conique (« joint », « pétard »…). La teneur en THC varie en fonction de l’espèce, de la maturation de la plante et de la méthode de culture.

La résine (haschisch, hasch, shit, chichon, etc.).
Elle est obtenue à partir des sommités fleuries de la plante. Elle se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production et se fume généralement mélangée à du tabac : « le joint ».

Quelque soit sa forme, résine ou herbe, le haschich peut être coupé avec des substances plus ou moins toxiques, on peut trouver par exemple : du henné, du cirage, de la paraffine mais aussi du sable, de la farine, de la silice ou des microbilles de verre.

L’huile
C’est une préparation plus concentrée en principe actif, consommée généralement au moyen d’une pipe. Son usage est peu répandu en France.

Effets et risques
Les consommateurs recherchent un état de détente, de bien-être et une modification des perceptions (par exemple, sensation de mieux entendre la musique). Mais les effets recherchés ne sont pas toujours obtenus.

Les effets de la consommation de cannabis sont variables : légère euphorie accompagnée d’un sentiment d’apaisement, légère somnolence. Mais elle peut entraîner aussi parfois un malaise, une intoxication aiguë (« bad trip ») qui peut se traduire par des tremblements, des vomissements, une impression de confusion, d’étouffement, une angoisse très forte.

Le cannabis diminue les capacités de mémoire immédiate et de concentration chez les consommateurs, tant qu’ils sont sous l’effet du cannabis. La perception visuelle, la vigilance et les réflexes sont également modifiés. Ces effets peuvent être dangereux si l’on conduit une voiture ou si l’on utilise des machines (machines-outils par exemple).

Selon la personne, la quantité consommée et la composition du produit, le cannabis peut avoir des effets physiques comme :

– un gonflement des vaisseaux sanguins (yeux rouges) ;
– une augmentation de l’appétit (fringales) ;
– une augmentation du rythme du pouls (palpitations) ;
– une diminution de la sécrétion salivaire (bouche sèche) ;
– parfois une sensation de nausée.
– une crise de paranoïa
– Certains effets sont loin d’être anodins et révèlent un usage problématique, donc nocif :
– difficultés de concentration, difficultés scolaires ;
– préoccupations centrées sur l’obtention et la consommation du produit, isolement social et perte de motivation ;
risques pour l’usager et son entourage, liés aux contacts avec des circuits illicites pour se procurer le produit ;
– chez certaines personnes vulnérables, le cannabis peut engendrer ou aggraver un certain nombre de troubles psychiques comme l’anxiété, la panique et favoriser la dépression. Il peut aussi provoquer l’apparition d’une psychose cannabique : il s’agit d’une bouffée délirante qui nécessite une hospitalisation dans un service spécialisé. Le cannabis est également susceptible, chez les sujets prédisposés, de révéler ou d’aggraver les manifestations d’une maladie mentale grave, comme la schizophrénie.

Il existe également un réel risque respiratoire. La fumée du cannabis contient des substances cancérigènes comme celle du tabac : elle est donc toxique pour le système respiratoire. L’association du tabac et du cannabis entraîne des cancers du poumon plus précoces que le tabac seul. Les risques respiratoires sont amplifiés dans certaines conditions d’inhalation (pipes à eau, « douilles »).

Une dépendance psychique est parfois constatée lors d’une consommation régulière et fréquente : les préoccupations sont alors centrées sur la recherche, l’achat et la planification des consommations.

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LES PRODUITS PSYCHOTROPES

Définition
Un médicament psychotrope est prescrit par un médecin. Après examen, celui-ci établit un diagnostic et, s’il l’estime nécessaire, détermine le traitement adapté à l’état de santé du patient.

Un grand nombre de personnes demandent à leur médecin des médicaments pour faire face à des troubles provoqués par leurs difficultés quotidiennes. On peut citer les personnes âgées confrontées à la solitude, les personnes soumises à une surcharge de responsabilités, celles exposées au stress ou à un événement éprouvant.
Les troubles du sommeil sont un motif fréquent de prescription de médicaments psychotropes. Ces troubles peuvent être transitoires, occasionnels ou devenir chroniques. Dans tous les cas, les prescriptions ont une durée limitée (à un mois) : tout renouvellement donne lieu à une nouvelle consultation.

Effets et risques
Les effets des médicaments psychotropes diffèrent selon leur composition chimique, les doses administrées et la sensibilité individuelle du patient.
Les effets d’un médicament psychotrope diffèrent selon la catégorie à laquelle il appartient ;

– Les tranquillisants ou anxiolytiques ;
– Les somnifères ou hypnotiques ;
– Les neuroleptiques ou antipsychotiques ;
– Les antidépresseurs.

Associer les médicaments à d’autres substances psychoactives comporte des dangers, d’autant que certaines interactions sont méconnues médicalement. Le mélange avec l’alcool, par exemple, potentialise ou parfois annule les effets des substances absorbées.